Du 9 au 16 février 2024, Mouvements Modernes a le plaisir d'inviter dans son showroom du Palais Royal la peintre et auteure, Aurélie Galois.

D’abord rédactrice en chef de plusieurs magazines, auteure indépendante, pendant qu’elle se forme aux techniques traditionnelles de peinture, de gravure et de dessin, elle commence à peindre les portraits de ceux qu'elle interviewe, puis de ses paysages réels ou imaginaires. Depuis 20 ans, elle pratique une peinture nourrie d’écriture, la sienne ou celle des autres.

La commissaire d'exposition et critique d'art Sinziana Ravini décrit ainsi son travail : «Les peintures énigmatiques, baroques et souvent surréalistes d'Aurélie Galois ont toujours exploré les zones sombres de la psyché humaine, à travers des sujets étranges et des mises en scène fantasmagoriques, où les sujets transpirent la sensualité et l'extase, le sommeil ou l'oubli de soi.» Elle même explique l'orientation de son travail ainsi : «Je dirais que l'expérience humaine préside aux trois principaux genres que j'explore, à savoir le portrait, la scène onirique, et l'érotisme.»

En ce mois où Cupidon est à l'honneur, c'est la dernière orientation qui sera confidentiellement présentée chez Mouvements Modernes.
Là encore peinture et littérature se mêlent et s'entrecroisent. Les Bijoux Indiscrets sont un clin d'oeil à l'ouvrage publié en 1748 anonymement par Disderot où un prince fait parler le bijou des femmes à travers leurs jupes, grâce à une bague offerte par un génie. «Peinture et érotisme ne vont pas l'une sans l'autre», écrit-elle en préface de l'ouvrage du même titre où elle a invité une vingtaine d'auteurs célèbres ou inconnus à illustrer avec leurs mots l'une de ses miniatures peintes à l'huile et à la feuille d'or ou d'argent. Elle poursuit : «La chair est la raison pour laquelle la peinture à l'huile a été inventée écrit de Kooning, et je ne le détromperais pas».

Un premier opus fut présenté à Boston, puis à Paris.
Pour cette seconde présentation parisienne, de toutes nouvelles saynètes précieuses, autant que licencieuses, sont toujours dissimulées pudiquement dans des écrins qu'elle chine avec soin.
Pour cette occasion, Aurélie s’est tournée vers le Maître parfumeur Dominique Ropion, avec qui elle a déjà collaboré, pour travailler à une illustration olfactive de ses Bijoux indiscrets. Après l’interprétation des mots, voici en exclusivité une interprétation olfactive de l’érotisme que l’artiste et le parfumeur ont composée ensemble, à rebours des atmosphères capiteuses de boudoir qu’on attendait trop facilement.

Avant de vous retrouver en février, donnons cette fois la parole à Levinas, le philosophe de la relation : «l’Eros, c'est la communion avec le caché ».