Deux ans après l’exposition qui a fait découvrir les talents de portraitiste de la créatrice à l’impressionnante carrière dans l’univers de la couture, Mouvements Modernes a le plaisir de présenter le second solo show de Vanessa Seward.

Un premier volet de l’exposition se tiendra galerie Montpensier avant de rejoindre toujours dans les

Jardins du Palais Royal l’écrin intimiste qu’est le showroom de la galerie.

Suite à une commande passée par une prestigieuse Maison parisienne, Vanessa travaille la technique du pastel à l’huile qui lui permet de combiner les atouts du pastel et de la peinture à l’huile. Le poudré du pastel se mêle à la profondeur de la peinture à l’huile pour donner encore plus de sensibilité et de force au portrait. C’est avec cette technique que l’artiste continue, dans une nouvelle série, à questionner la féminité à travers les âges.

Selon elle, une femme atteint, à plusieurs moments de sa vie, un certain «summum de la beauté et

de la confiance en soi ». C’est cet instant fragile, sensible et fort à la fois quelle nous restitue par ces portraits tout à la fois puissants et délicats, reflet de la féminité.

« En travaillant dans l’univers de la mode, on côtoie les plus jolies filles du monde. Et lorsqu’on doit choisir une mannequin sur photo, c’est difficile pour moi car j’ai toujours essayé de privilégier un autre élément plus insaisissable, imperceptible sur papier glacé mais déterminant dans la vie : le charme ». Dans cette phrase écrite dans son livre Le Guide de la Gentlewoman, publié chez JC Lattès en 2022, Vanessa Seward a tout dit de ses sentiments. Vanessa ne se penche que sur ce qu’elle trouve beau, et sa définition de la beauté est confondante d’innocence.

«Elle toise la beauté « rêvée », superficielle, arrangeante, égocentrique, pour sonder au fond du regard de ses héroïnes, une émotion, une profondeur et pour traquer une fragilité à fleur de peau…. Ces personnages sont le plus souvent peints frontalement et se contentent de regarder devant eux. Leurs pupilles nous scrutent et nous parlent jusqu’à s’immiscer en nous.

Le silence de ces portraits apporte une respiration mélancolique et une petite musique intime dans la perception de l’être humain. Ces portraits sont tout sauf muets. Chacun y répondra avec sa propre sensibilité.» Elisabeth Védrenne,Février 2023